samedi 29 mai 2010

Quoi? : Conducteur de Road Train / Où? : Australie

Bon, après des prétentions d'ordre cosmologiques, je me dis qu'il est temps maintenant de redescendre sur terre.

En Australie, même

Ah, voilà de l'aventure, l'Australie, les antipodes, l'île-continent, les kangourous, les koalas et Taz...

Vous le savez, L'Australie est tellement vaste qu'il arrive fréquemment que l'on soit obligé de faire plusieurs centaines de kilomètres dans l'Outback avant de tomber sur une ville.

Du coup, pour optimiser le convoi de marchandises et rentabiliser des voyages de 800 kilomètres dans un milieu hostile, les transporteurs australiens ont décidé de développer le transport routier à une échelle démesurée.

Les Road Trains (trains de la route, vous avez deviné).

Un Road Train ressemble à ça:



ou ça:



Donc oui, c'est long (jusque 60 mètres pour certains) c'est lourd (100 tonnes et au-delà) et c'est puissant.

Du coup, il y a une réglementation très stricte pour ces convois dignes du salaire de la peur.

Les véhicules à deux remorques (ou B-Doubles) sont autorisés sur la plupart des routes à l'exception de certaines zones urbaines.

Les Road Trains à 3 ou 4 remorques se croisent dans l'Ouest de la Nouvelle Galles du Sud, dans l'Ouest du Queensland et dans les Territoires du Nord.

Darwin est la seule grande ville au monde à autoriser des camions à trois ou quatre remorques à moins d'un kilomètre de son quartier des affaires (central business district)

La Tasmanie n'autorise aucun Road Train sur ses routes.

Ben oui, je me renseigne.

Avec des mensurations aussi hors-normes (50 mètres de long, 100 tonnes, une puissance de supertanker) je vous laisse imaginer l'inertie d'un tel engin et je peux déjà vous dire qu'il faut oublier les freinages d'urgence.

En gros, il faut entre 800 mètres et 1 kilomètres pour s'arrêter, du coup les dommages collatéraux divers (kangourous, wallabies, bétail, lapins, aborigènes, coyotes, autruches) doivent être sacrément nombreux.
D'où les pares-buffles anti-dinosaures installés pour transformer les camions en char-d'assaut-rouleau-compresseur.

Et si il y a un danger sur la route, mieux vaut essayer de l'éviter plutôt que de vouloir s'arrêter, mais j'ai des légers doutes sur la stabilité et la manoeuvrabilité d'un tel engin.

Bon, j'ai conduit un 4*4 dans la vallée de la mort, alors un camion de 100 tonnes au milieu d'un des régions les plus hostiles de la planète, c'est de la rigolade.

Je ne voue pas forcément de passion particulière pour les camions et je vous avoue que la perspective de convoyer des couches pour bébé entre Dijon et Valenciennes me fait vachement moins kiffer que de transporter de la dynamite (ou du charbon, c'est bien aussi) dans les paysages de désolation de l'Outback Australien.

Alors je récapitule.

Points "Pour":

-C'est l'Australie, et l'Australie, j'en rêve.
-Une activité assez solitaire. Deux maximum, c'est pas mal.
-14 heures de route par jour sur la lune, ça permet d'en prendre plein les yeux (et plein les oreilles si Miss-E m'accompagne pour me chanter in the death car...)
-l'Aventure. Quand même, des paysages de rêve, un peu de danger, un esprit far-west, un surnom de cibiste à me trouver (middleman?) des rencontres improbables dans des coins surnaturels.
-pas de code de la route. C'est tout droit.


Points "contre":

-dangereux, quand même. Les risques d'être exposé à une mort violente ou douloureuse sont là. Brûlé dans l'explosion du convoi, écrasé au fond d'un ravin, dévoré par des diables de tasmanie, découpé en rondelles par un psychopathe de l'Outback, éventré par un razorback, canardé par Mad Max, desséché sous un soleil radioactif, mort de faim perdu au milieu de nulle part, noyé sous un torrent apparu instantanément sous une de ces pluies de fin du monde de la saison humide, etc, etc...
-un code de la route étranger à apprendre (au carrefour, je pense avoir la priorité avec mon bahut, sinon, j'écrase tout le monde)
-C'est physique, et avec mon gabarit je risque une hernie instantanée en changeant une roue.
-C'est solitaire et trop longtemps, ça pourrait rendre dingue. Deux, ce serait bien. (surtout si Miss-E m'accompagne pour me chanter "in the death car")





Voila, alors, ami lecteur, à vous de voter dans les commentaires, OUI ou NON, Moyenman doit-il se lancer dans une carrière de routier du down under?

8 commentaires:

  1. Ce mec est un peu mythomane . D'abord un peu de culture. Il n'y a pas d'autruche en Australie mais des émeus, pas de "diable de Tasmanie" sur le continent. Et faire du 4*4 dans la vallée de la mort, c'est à la portée du ricain lambda. Il vaut mieux qu'il reste chez lui à trimballer ses couches car personne ne prend son pied à conduire un road-train. L'Australie n'est pas pour toi. Une région des plus dangereuses, ça me fait rigoler, beaucoup moins qu'Asnières ou Gennevilliers. Les gens sont vachement accueillants, ce qui n'est pas le cas des routiers en France !!!

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  2. Eh glouton, Par contre pas de doute toi tu es français !
    tu es rabat-joie, tu étales ton peu de culture, et on a bien compris que toi tu es allé en Australie .
    Allez sans rancune, c'est bientôt le moi de Mai tu va pouvoir placer quelques RTT et autre jours de grève ou de maladie entre les ponts pour te reposer de tes 35h hebdomadaires.

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  3. Ah ah ah tu l'as tué ce gros naze
    Rtt lol

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  4. Glouton, tu n'as apparemment pas compris du tout le second degré de cet article. Aucun humour.

    En revanche très bon article et je dis bravo à son auteur qui m'a appris des choses en me faisant un poil rire ! ;)

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  5. Ah ben merci beaucoup, Anonyme.

    J'en ai quelques autres comme ça sur le blog et d'autres encore qui vont arriver.

    Et en attendant, il y a toujours la chanson du jour...

    http://lachansondujourdemoyenman.blogspot.fr/

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  6. Moi j'aime bien! ça m'aurait bien branché de piloter un de ces trucs. Tiens, le Shell quatre remorques dont tu publies la photo par exemple. Les grands espaces et le désert ne me dérangent pas, au contraire, et la solitude encore moins (ça colle avec l'amour des déserts). Plus d'un humain et je me sens mal. Ah, pas de doute ça serait ben pour moi lol! Seul gros problème: j'aime trop les animaux, y compris les serpents, pour les écraser à la chaine. ça me poserait un sacré cas de conscience. Puis il faut avoir de sacrées compétences pour conduire un road train et plus encore pour le reculer. Je te laisse imaginer la mise à quai des semis trois et quatre.... Un beau rêve quoi...

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  7. Je reviens de mes vacances en Australie, et on a vu uniquement des camion a 2 remorques. On a compté les roues et ça en fait déjà 32 !!

    J'avoue que j'ai également pensé comme toi, le rêve de piloter un de ces engins en plein désert, s'arrêter dans des cafés perdus dans le désert. Par contre ça me fait un peu de peine quand même pour les kangourous (qu'on croise par dizaines écrasés au bord de la route).

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