jeudi 27 mai 2010

Quoi: Astronaute. Où: Là-Haut

Oui, je sais je pouvais pas commencer plus ambitieux.

Et alors?

je veux être ambitieux, sinon je resterai où je suis me contentant sottement de faire mes heures au boulot et rentrer chez moi dans mon 15m2 pour vivre entre 4 murs ou sur un comptoir.

Et pour une première recherche d'aventure, je me dis que je vaux peut-être mieux que ça.

Et franchement, y-a-t-il un autre job dans le monde qui puisse faire autant rêver? (à part assistante de Moyenman?)

Ces gens-là ne sont pas dans la réalité.
ils sont à des millions d'années-lumière de nous.
Ils ont la planète à leurs pieds, seuls dans une immensité d'une telle beauté que je me demande parfois si la seule nature d'être des galaxies et des nébuleuses était que nous puissions les observer et trouver ça beau.

Leur bureau, c'est les étoiles.

la classe.


Il y a quelques mois, L'ESA (L'Agence Spatiale Européenne) recrutait 12 personnes pour devenir les prochains astronautes du futur programme spatial européen.

j'ai posé ma candidature.

Je ne pensais franchement pas être pris face à des gens plus jeunes que moi et titulaires de deux ou trois doctorats en biochimie, physique des fluides et mathématiques appliqués ou face à des cracks de l'Aéronavale et des supers pilotes d'essais, des As de l'Armée de l'Air, mais c'était une façon pour moi de m'ouvrir vers un rêve.

Ma lettre de motivation reposait d'ailleurs sur cette notion de rêve, sur l'opportunité que ce genre de métier avait de faire rêver gratuitement (ou presque si on met de côté les millions d'euros que coûte chaque lancement dans l'espace) toute la planète.

Mais surtout sur le fait qu'en éblouissant ainsi chaque fois avec des images extraordinaire, ce rêve créé par l'activité professionnelle en tant que telle pouvait devenir un moteur de conquêtes au quotidien.

12 hommes et femmes en Europe.

La conquête de l'espace ne doit pas avoir que des vertus scientifiques.

c'est vrai qu'utiliser les conditions particulières de la vie en apesanteur pour tenter des expériences de pharmacologie, de biochimie ou de médecine est une étape extraordinaire dans notre maitrise de la science.

Mais la conquête de l'espace doit avant tout nous rappeler que nous sommes rêveurs.

Que nous sommes plein de foi et d'espoir.

D'où, je pense, la nécessité de garder des programmes spatiaux malgré les restrictions budgétaires drastique que les Etats qui ont une industrie spatiale sont obligés de subir.

Le gêne de l'exploration est ancré dans notre ADN.

Alors, me sachant rêveur, je pars en conquête.

En exploration vers l'inconnu.

Ce sera peut-être le coin de la rue, le coin d'un bar ou les coin opposé de la planète.

Et je me dis, à chaque fois que je vois des images de ces personnes hors de notre monde, Là-Haut, qu'à mon niveau sur un sol parfois précaire, je devrais être capable d'en faire autant.

Après tout, j'ai souvent la tête en l'air.


2 commentaires:

  1. Il y en a qui partent à la conquête de l'espace, d'autres à la conquête des bars les plus proches sur la route 66...

    Nyazilla

    RépondreSupprimer
  2. Et la conquête des bars de la route 66 n'a rien à envier à une exploration spatiale.

    Parce que sur la route 66 aussi, c'est l'aventure à chaque virage ou sur chaque comptoir...

    RépondreSupprimer